La dégringolade du dollar canadien a provoqué une augmentation importante du coût de notre panier d’épicerie et plus particulièrement du prix des fruits et légumes, qui sont en grande majorité, importés des régions chaudes. Il existe pourtant des solutions. Le Conseil du patronat du Québec vient de lancer une campagne pour inciter les Québécois à acheter local.
Selon le CPQ, si chaque citoyen dépensait 20 $ de plus par semaine pour des biens et services d’origine québécoise, on augmenterait ainsi de 2% l’activité économique du Québec, ce qui se traduirait par la création de 100 000 nouveaux emplois. Simplement en matière d’alimentation, 44 % des produits qui se retrouvent dans notre frigo, proviennent de l’extérieur du Québec.
M. André Mousseau, président du Syndicat des producteurs en serre du Québec a lui aussi une solution pour réduire notre dépendance aux produits étrangers. Selon lui, le Québec pourrait doubler en cinq ans la production de fruits et légumes en serre en utilisant quelques leviers. Selon M. Mousseau, (ITA – St-Hyacinthe, – horticulture ornementale-1973), le Québec pourrait utiliser le Fonds vert qui dispose de près d’un milliard de dollars, pour aider financièrement la transformation des modes de chauffage des serres vers l’électricité.
Si de son côté, Hydro-Québec qui nage dans les surplus, offrait des tarifs réduits de moitié aux producteurs en serre, comme la société d’État le faisait il y a quelques années, de nombreux producteurs seraient ainsi très intéressés à la culture de fruits et légumes en serre. Compte tenu du fait que les dépenses en énergie représentent de 20 à 30 % des coûts de production, un tel arrangement permettrait aux producteurs d’offrir des prix compétitifs comparativement aux produits importés. On augmenterait ainsi l’achat local tout en créant de l’emploi.