Qui a dit que l’on devait avoir été élevé sur une ferme pour aller étudier ou travailler en agriculture? Patrice Bouffard était un adolescent de la ville qui, pendant la rédaction d’un travail de session dans un cours d’enjeux politiques, a eu une petite graine de semée dans son esprit. Elle a ensuite rapidement germée après avoir appris les impacts des pratiques agricoles sur la qualité de l’eau.
Peu de temps après, Patrice aperçut une publicité du programme Technologie de la production horticole et de l’environnement (TPHE) de l’ITAQ et il décida de s’y inscrire. Il obtint son diplôme de l’ITAQ en 2004 et il décida ensuite de poursuivre son parcours scolaire pour finalement obtenir son diplôme universitaire en agronomie.
En passant par un poste de chargé de projet pour le Club Conseil du Corymbe et comme conseiller technique en production maraîchère, il est maintenant, et depuis déjà plusieurs années déjà, enseignant à l’ITAQ dans le programme pour lequel il a lui-même été diplômé, il y a exactement 20 ans.
Ce que Patrice préfère dans son travail : voir la progression des étudiants dans leurs parcours académiques et les voir ensuite participer de façon positive au développement du secteur agricole. Mais, il apprécie aussi mettre en relation les élèves avec les intervenants du milieu en jouant l’entremetteur, parce que comme il le dit si bien : « Ce qu’on connaît est important, mais qui on connaît l’est tout autant. De plus, il faut se le dire, seul on sait bien peu de choses, mais ensemble on en connaît beaucoup plus ».
Patrice a conservé son cœur et sa ferveur de jeune adolescent qui lui permet de créer de beaux liens avec ses élèves. Peut-être est-ce également dû au fait qu’il les accompagne parfois dans des voyages de fin d’études où les anecdotes rigolotes abondent? Comme la fois où, en Colombie-Britannique avec 13 élèves, tout le budget d’urgence a dû être utilisé pour payer une contravention de stationnement et pour retrouver, le lendemain, la trace du deuxième véhicule qui avait alors disparu. Celui-ci a finalement été retrouvé à la fourrière à l’autre bout de Vancouver. Chose certaine, ces moments rocambolesques créés une belle complicité et ça laisse au passage, de beaux souvenirs gravés en mémoire.
Plusieurs membres du personnel de l’ITAQ ou d’anciens étudiants pourraient dire qu’il ne faut pas se faire apostropher dans le couloir par Patrice si l’on est pressés, car il peut avoir beaucoup de jasette lorsqu’il discute d’un sujet qui le passionne. Cependant, ils diront également que le partage de ses connaissances ainsi que de ses opinions est grandement apprécié et permet de beaux échanges.