Avant les années 90 l’ITA a été pratiquement la seule institution à former des compétences en horticulture au Québec et elle est encore un leader dans ce domaine. Voici un bref portrait d’une pionnière de cette belle aventure.
Véronique s’inscrit à l’ITA en 1965. À cette époque tous les élèves suivaient les mêmes cours durant la première année et choisissaient leur option à partir de la deuxième année.
Ceux qui n’avait pas d’expérience agricole devait faire un stage d’été sur la ferme de l’ITA entre la 1e et la 2e année. Au cours de ce stage, M. Roger Doucet qui deviendra chef du département d’horticulture remarque son intérêt pour les plantes et lui conseille de choisir le programme horticulture fruitière et maraichère.
Au cours de sa 2e année elle rencontre un représentant de la station de recherche d’Ottawa qui se consacre à l’horticulture et décide d’aller y faire un stage pour perfectionner son anglais.
Elle gradue en horticulture en 1968. Première femme à détenir ce diplôme elle applique pour un poste à la station de recherche fédérale de Saint-Jean sur-Richelieu. Signe des temps, le gérant de la station lui répond « qu’il n’a jamais embauché de femme et que ce n’est pas aujourd’hui qu’il va commencer »Elle doit s’exiler en Ontario où elle décroche un emploi à la station de recherche provinciale de Vineland. Elle collabore à l’organisation de l’Annual chrysanthemum show, événement qui existe encore aujourd’hui.
Elle se marie à l’automne avec Simon Leclerc un autre finissant de l’ITA (zootechnologie) et déménage à Guelph toujours en Ontario où Simon a décroché un poste à l’Université de Guelph.
Autre signe des temps, l’arrivée du premier enfant sonne la fin de sa carrière naissante.
« J’espère avoir ouvert la voie à d’autres femmes en horticulture » Véronique Lebeau
En effet Véronique, les femmes sont souvent majoritaires dans les cohortes de diplômés en horticulture.